Lac Inle, la Birmanie entre Eau et Montagnes
La vie bat son plein autour de ce lac d'une grande richesse. Louez un bateau et admirez la dextérité des pêcheurs qui rament avec une jambe, visitez des maisons sur pilotis et observez les cultivateurs qui s'occupent de leurs potagers flottants. Avec ses superbes paysages et sa poésie lacustre, le lac Inle est devenu l’une des destinations majeures de la Birmanie. Après avoir séjourné dans ce fascinant univers amphibie, il faut partir à la découverte des montagnes et des vallées de l’État Shan, du côté de Kalaw et de Pindaya, mais aussi du pays des Karens et des Padaungs. Le lac Inle est un passage obligé lors d'un premier voyage en Birmanie. Enserré dans une chaîne de montagnes, c'est aussi l'endroit qu'un roi jugea idéal pour y déplacer et y emprisonner tout un village qu'il avait défait : Les Intha. Aujourd'hui, 800 000 " fils du lac ", sont les descendants de ce village. Ils ont su faire de leur geôle naturelle un art de vivre reconnu dans toute la Birmanie. Les pêcheurs acrobates et les jardins flottants attirent les touristes du monde entier. Au moment de la chute des cours du riz, ils avaient diversifié leurs productions avec des cultures maraîchères, d'où l'essor de ces fameux jardins flottants. Autour du lac on peut observer de nombreux villages avec de superbes maisons sur pilotis et les jardins flottants de la tribu d’Itha. La balade autour du lac vous amènera à rencontre d’autres ethnies locales comme les Shan, les Pa -O, les Taung Yo, les Dany… Les villages de Lac Inle sont merveilleusement pittoresques. La découverte du lac, à lui seul, représente un voyage incroyable. Le labyrinthe complexe des divers canaux et rivières étroites est hypnotisant.
Lac Inle, un des Sites Majeurs de Birmanie
Au centre de la Birmanie et au sud-est de l’État Shan, le lac Inle, long de 12 km sur 8 km de large au maximum, est le 2e plus grand lac du pays et l’un des 3 sites birmans les plus connus, avec la pagode Shwedagon (Yangon) et les temples de Bagan. À 800 m d’altitude, il profite d’un climat adouci. Chaque matin, un manteau de brume se dissipe au lever de soleil pour découvrir les collines du pays shan qui l’entourent. On y arrive par la route depuis Bagan ou Mandalay, ou en avion à partir de Heho, aéroport régional à 30 km au nord du lac. En décembre et janvier particulièrement, le lac accueille un grand nombre de visiteurs. Un séjour à Inle s’accompagne idéalement de deux découvertes : Kalaw, une station d’altitude et de rando située 70 km à l’ouest, dans les montagnes isolant le lac de la plaine de l’Irrawaddy et aussi Pindaya.
• Un univers amphibie : Les 80 000 personnes établies sur le lac et ses rives marécageuses appartiennent majoritairement à l’ethnie Intha, qui serait originaire de la région de Dawei, baignée 1 000 km plus au sud par la mer d’Andaman. Dans les villages Intha, des canaux et des pontons parfois couverts unissent inextricablement l’eau à la terre ferme. Pour se mouvoir sur ces eaux peu profondes (2 à 4 m en moyenne, suivant la saison), les pêcheurs exécutent une fascinante chorégraphie. Perchés comme des échassiers sur la proue de leurs barques, ils enroulent leur jambe libre autour de longues rames. De ces mêmes godilles, ils frappent le fond de l’eau pour effrayer les poissons qu’ils piègent ensuite à l’aide d’un filet conique aux armatures en bois, dans une contorsion digne d’une capoeira. À l’identique, les jardins flottants.
• Nyaung Shwe, où séjourner : Pour l’essentiel des visiteurs, la découverte de la région s’orchestre à partir de la petite ville de Nyaung Shwe, reliée par une petite rivière au lac Inle qui se déploie 3 km plus au sud. Malgré les hôtels, cafés et restos de plus en plus nombreux, le gros bourg maintient pour l’instant une forme d’équilibre entre le quotidien de ses habitants et celui de ses nombreux visiteurs. Le développement touristique autour du lac reste, quant à lui, encore limité. Hormis les volumes surprenants du palais de brique et de teck du dernier saopha (« prince céleste shan ») du lac Inle, la principale attraction de Nyaung Shwe débute avant l’aube, au niveau du pont enjambant la rivière. S’y poster garantit de bons clichés sur le trafic animé des longues barques motorisées véhiculant marchandises et voyageurs démarrant en cité.
Lac Inle, aux Rythmes des Marchés
En partie soumises aux dates des marchés, il existe plusieurs formules de petites croisières dont il faudra s’enquérir avant le départ, afin de choisir et combiner selon ses goûts… Les villages, intéressants en tant que tels et plus encore les jours de marché, concentrant en rotation tous les 5 jours les commerces d’un lac encore vierge de supermarchés. On aime bien celui de Maing Thauk (rive est), d’où l’on peut traverser le lac pour rejoindre Khaung Daing en 15 minutes. Même s’il n’a plus rien de flottant, le marché de Ywama demeure très intéressant par sa variété et son envergure, au-delà des habituels stands de babioles. Phaung Daw Oo Paya : le plus sacré des temples et pagodes du lac, principalement pour ses cinq effigies de bouddhas. Adjacente, une grande structure de bois héberge la longue pirogue des joutes nautiques.
• Pindaya et ses grottes : Pindaya est un village qui réserve bien des surprises. Le village est très réputé dans la région pour sa fabrication artisanale d’ombrelles, et pour sa légendaire grotte aux 8 000 bouddhas. Si vous avez l’esprit aventureux, goutez les tartines de fourmis rouges grillées. Depuis l’embranchement d’Aungban, une mignonne route de campagne déroule des paysages bucoliques sur 50 km avant d’atteindre Pindaya. À 1 200 m d’altitude, cette petite ville est célèbre pour ses grottes creusant la falaise qui la domine, peuplées de 10 000 Bouddhas de toutes dimensions et de tous matériaux. Incertain, ce chiffre évolue sans cesse, au gré des donateurs. Perpétuellement doré par les pèlerins, un grand stupa fiché dans la salle d’entrée laisse peu d’espace libre. Après une petite descente, une salle avec d’étroites cavités.
• Loikaw et l'Etat Kayah : À 150 km au sud de Nyaung Shwe, Loikaw est la capitale de l’État Kayah, le plus petit du pays. Montagneux et enclavé, bordé à l’est par la Thaïlande, il n’est ouvert que depuis peu aux touristes indépendants. La route depuis le lac Inle alterne, même en saison sèche, beaux points de vues, verdures et forêts à mesure qu’on grimpe dans les montagnes habitées par les Pa-O (ou Karens noirs). Photogéniques, leurs villages aux maisons de briques et poutres apparentes sont fièrement pavoisés de leurs drapeaux ethniques, bleu, rouge et vert. À mi-chemin, une pause dans le gros bourg de Pinlaung est l’occasion de côtoyer ce peuple dont la majorité des femmes et nombre d’hommes sont coiffés d’un turban traditionnel leur donnant une fière allure. Puis la route saute de val, parfois couronnés de pagodes.