Connemara, Littoral et Montagnes Sauvages
Romantiques, sauvages, peu habités, les paysages du Connemara sont sources d’inspiration pour le poète. Abri pour les ermites, refuge pour les hommes politiques, décor pour les cinéastes, cette terre incultivable de tourbe, de granit, de landes d’ajoncs et de bruyères, ne cesse de fasciner les voyageurs. Le Connemara offre des images inoubliables avec ses montagnes mauves de rhododendrons au printemps, ses bruyères en été, ses lacs autour desquels paissent les brebis à tête noire ou black faces, ses vaches brunes et ses poneys nerveux. La mer déchiquète la côte en péninsules, colore les rochers de varech orangé, roule sur les plages de sable blanc. Si les grands espaces sauvages ne vous font pas peur, et que vous désirez vous plonger dans un univers où la nature est reine, alors le Connemara fait partie des régions qu’il vous faut absolument visiter en Irlande ! Situé dans le comté de Galway, le Connemara est une région dotée de paysages sauvages somptueux et inhospitaliers. Pas étonnant si cela en fait l’une des attractions les plus touristiques d’Irlande avec les Falaises de Moher. Qui plus est, Michel Sardou a su créer l’intérêt avec sa célèbre chanson des « lacs du Connemara ». Avant d’explorer plus avant le Connemara, il est important de savoir que la région est l’un des plus grands fiefs du Gaeltacht (ce qui signifie « pays gaélique » en irlandais). Parmi les autres subtilités du Connemara, sachez que la région possède d’incroyables tourbières. Il s’agit d’étendues naturelles formées d’éléments organiques en décomposition. Cela permet à la population d’y extraire la tourbe. Elle sert de combustible pour se chauffer en les cheminées.
Visiter le Connemara
Si le Connemara est si célèbre dans le Monde, ce n’est pas que grâce à la chanson de Michel Sardou. La région est avant tout connue dans le Monde entier grâce à la beauté incroyable de ses paysages. Car ici, au Connemara : l’Homme se fait tout petit, et laisse la place aux grands espaces, à la nature sauvage, à ses montagnes sombres, ses forêts épaisses et mystérieuses, ses lacs aux eaux profondes, et ses vastes étendues de lande rousse… Sans parler de ses tourbières immenses, où il n’est pas rare d’y croiser un irlandais récoltant la tourbe à la main. Du fait de sa nature luxuriante, le Connemara est soumis à un climat assez rude, exposé au vent et à l’humidité constante, qui rend cette région si sauvage et si difficile. Une région verdoyante, mais qui possède aussi des couleurs étonnantes : avec ses montagnes pelées...
• Parc national du Connemara et abbaye de Kylemore : Il est grand temps d’entrer dans l’enclave du Parc national du Connemara qui couvre, sur plus de 2 000 hectares, ce haut plateau de quartzite. En partie boisé, ce qui est rare car l’Irlande a perdu pratiquement toutes ses forêts, il est dominé par les Twelve Bens (728 m). C’est dans cette région que l’on extrait le célèbre marbre vert du Connemara, car ici tout est vert, même le sous-sol. L’entrée du parc, à Letterfrack, est le point de départ de trois sentiers balisés dont l’ascension du Diamond Hills (445 m). Parmi les poneys, cerfs et autres mammifères, on remarque la rare martre des pins, rousse à la gorge blanche. Dans le bog, on observe la pédiculaire et la narthécie aux fleurs orangées ainsi que le pinguicule carnivore. Des souches de bois fossilisés, remontent à 4 000 ans.
• Galway, porte du Connemara : Capitale du comté de Galway, la ville s’ouvre sur la région du Connemara, à l’extrême ouest de l’Irlande. La langue irlandaise, le gaélique, y est parlée en majorité, notamment sur la côte sud. Galway, prononcez « gaulway », est toujours gaie même sous la pluie. Un bon pull des îles d’Aran et un chapeau imperméable sont faciles à trouver dans les innombrables magasins aux couleurs vives des rues piétonnières. La fameuse bague de Claddagh, au cœur couronné entre deux mains, symbolise l’amour et la loyauté. Cathédrale, moulin, porte dite espagnole (photo) et mini-château transformé en banque : ce ne sont pas les monuments qui se remarquent mais plutôt la gentillesse et la vivacité qui se dégagent de cette ville universitaire. Le craft irlandais règne ici. Cristal et porcelaine de Galway.
Une route Exceptionnelle… Sky Road
Sky Road est un circuit qui s’étend sur 10 kilomètres, et qui se divise en 3 parties distinctes, à savoir : la Beach Road, la Low Road, et la Sky Road. Au fil des kilomètres, vous gagnerez alors en altitude, serpentant le long de routes sinueuses, qui vous feront au final surplomber un panorama sans égal et sauvage à souhait. Vous aurez ainsi l’occasion de démarrer votre visite à partir de Clifden, pour admirer sa magnifique baie. La route monte ensuite sur les hauteurs des montagnes, et sillonne au travers de la bruyère pour donner une vue à couper le souffle sur l’océan, Inishbofin, et d’autres petites îles ponctuant çà et là l’horizon. Ne vous étonnez pas si vous croisez sur votre chemin quelques moutons venus paître tranquillement dans les champs alentours : sur Sky Road, la plupart des moutons évoluent dans la plus stricte liberté.
• Clifden : La ville de Clifden est la capitale du Connemara. Comptant environ 3000 habitants, elle est très visitée par les touristes qui aiment y retrouver l’esprit maritime de la côte ouest de l’Irlande. Vous pourrez visiter son très joli port ainsi que son château en ruines datant de 1818. De style néo-gothique, il est composé de nombreuses tours et on peut y contempler des menhirs exceptionnels ! De Clifden, vous accéderez à la Sky Road, la route côtière du Connemara que l’on peut parcourir en voiture, en vélo ou à pied. Ne manquez pas cette boucle de 10 km ! Arrivé en haut, vous pourrez admirer une vue splendide sur l’océan Atlantique, l’île d’Inishbofin, entre autres. Beaucoup de monde vient en été à Clifden, petite ville charmante située au bout de la route venant de Galway. La mer est toute proche et la lande est surtout magnifique.
• Inishbofin : Une petite île tranquille de 150 habitants située à environ 9 km au large de Cleggan. Le calme des lieux et les superbes paysages en font une destination rêvée pour les randonneurs et les cyclotouristes. Vous y serez en pleine nature et en isolement presque total. Un premier monastère fut fondé en 668 au nord-est du port par saint Colman, évêque de Lindisfarme. Aujourd'hui, à cet endroit, vous pourrez voir les ruines d'une église du XIIe siècle. Au XVIe siècle, Grace O'Malley, célèbre femme pirate, utilisa Inishbofin comme repaire. En 1652, les troupes de Cromwell prirent Inishbofin et y construisirent une prison pour les prêtres et les moines. Beaucoup y perdirent la vie. Sur ses 5,7km de long et 4km de large, Inishbofin Island propose un grand choix d’activités idéales pour votre week-end. À pied ou en vélo.