Carnets de Voyage
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Lille, Capitale et Belle des Flandres
Lille a toujours été une ville stratégique, ce n’est pas Vauban qui nous contredira. A quelques pas de la Belgique, à mi-chemin de Paris et de Londres, la capitale des Flandres ne saurait se résumer à une escale pour les voyageurs en transit. Lille, c’est bien plus que deux gares et les immeubles en béton d’Euralille qui les séparent. Cette ville d’art et de gastronomie est avant tout une capitale européenne à la croisée des cultures, où il fait bon vivre. Comme autrefois, Lille rayonne en mettant en avant ses nombreuses richesses : architecturales (Vieux Lille, Vieille Bourse, rangs lillois), artistiques (Palais des Beaux-Arts) et culturelles. Ajoutez une pincée de convivialité offerte par ses habitants et vous aurez la recette du Lille d’aujourd’hui. D’après la légende, la ville aurait été fondée par Lydéric. Ce jeune homme se serait vengé du meurtrier de ses parents, Phinaert, en l’assassinant et en héritant de ses terres. Un mythe populaire qui va inspirer tout naturellement l’auteur du Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas va en effet conter cette histoire dans les Aventures de Lydéric, grand-forestier de Flandre en 1841. Mais revenons à l’histoire réelle, qui a été parfois cruelle avec la ville. Celle-ci a connu de très nombreux sièges : Philippe Auguste, Philippe le Bel et Louis XIV se sont tous élancés à l’assaut de la cité lilloise. Le Roi-Soleil a même chargé Vauban d’y construire une imposante citadelle. Cette impressionnante fortification n’empêche pas les Hollandais de prendre Lille en 1708 et de l’occuper durant cinq ans. Dans les années 70, la ville doit affronter une grave crise industrielle. C’est que durant la décennie 90 il met en valeur son patrimoine.

Lille, la Culture en Capitales
Capitale européenne de la culture en 2004, Lille a de quoi ravir les amateurs d’art et de création, grâce à d’intéressants musées et galeries d’art. Tout d’abord, un passage au Musée des Beaux-Arts s’impose ! Sa collection de premier ordre en fait l’un des tous premiers hors de Paris. L’école flamande y est bien représentée, mais le musée regorge aussi de statues, céramiques et de tableaux de grands maîtres : Goya, Géricault, Delacroix, David et Van Gogh. Lille est une ville qui bouge : les amateurs d’art contemporain ne seront pas en reste. Le « tri po », ancien Tri postal devenu salle d’exposition et de concerts, les maisons folie (principalement celle de Wazemmes) ou encore le Centre d’Art Sacré Contemporain sous (la controversée) Notre Dame de la Treille sont des lieux pointus pour être fait des dernières tendances artistiques.
Délices de Lille : On mange bien à Lille… La fricadelle, rendue célèbre par les Ch’tis de Dany Boon, ou les moules marinières en barquette que dégustent les « bradeux » le premier week-end de septembre ne sont pas les meilleures représentantes du paysage gastronomique de la région. Il faut aller dans un restaurant ou un estaminet pour découvrir la véritable cuisine locale qui, comme Lille, est au carrefour de l’Europe. La gastronomie lilloise emprunte largement à la cuisine belge ou britannique, tout en restant fortement ancrée dans le terroir. Ainsi, il n’est pas rare de voir à carte des plats à base de chicorée ou maroilles, ce fromage dont la France entière se régale désormais. De nombreux estaminets affichent donc sur leur menu les fameux waterzoi (sorte de blanquette à la volaille), potjevleesch (terrine de 4 viandes en gelée)...
Et le dimanche… : Si vous cherchez une ambiance cosmopolite, un peu bobo, faîtes un tour au marché de Wazemmes. Entre les étals bondés des maraîchers, des vendeurs de tajines, d’olives ou de nems et la visite des Halles au centre de la place de la Nouvelle-Aventure, le marché est un lieu bigarré où se croisent toutes les cultures. Prenez le temps de vivre « à la lilloise » en vous installant à la terrasse de l’un des nombreux bars du coin pour déguster une bière et grignoter un poulet rôti sur place. La fête ne finissant jamais à Wazemmes, il sera toujours possible d’y trouver un bar pour « guincher » (danser) au son de l’accordéon. Une bonne adresse de restaurant à ne pas trop divulguer : le Tsing Tao, rue Jules Guesde. Un restaurant chinois avec des clients chinois. Par contre, le Vieux Lille est un lieu de tranquillité.

On Trouve de Tout à la Braderie de Lille
Le premier week-end de septembre, Lille se transforme en un gigantesque marché aux puces, mi- foire, mi- fête populaire, à l’occasion de la fameuse Braderie. Une tradition bien ancrée dans la culture flamande depuis le Moyen-Âge, où l’on trouve de tout : des objets, certes, mais aussi ces gens du Nord qui valent largement le détour. Humain, très humain… Chaque année, on l’attend de pied ferme et avec beaucoup d’excitation à Lille. Et pour cause… La Braderie est l’événement populaire par excellence, l’un de ceux qui font l’identité du Nord. Un rendez-vous incontournable de la vie sociale et économique de la capitale des Flandres, qui s’apprête, cette année encore, à attirer quelque deux millions de visiteurs. Bien ancré dans la culture locale, cet événement, qui a lieu chaque année en septembre, jouit d’une réputation mondiale.
Coup d’envoi le Samedi à 15 h : C’est le samedi, à 15 h, que le coup d’envoi est officiellement donné : les « bradeux » déballent leur fourbi, même si, en réalité, les professionnels ont déjà négocié les meilleurs emplacements le matin, repoussant de fait les bradeurs d’occasion plus loin. Sur des dizaines et des dizaines de kilomètres de trottoirs, de pelouses et de terre-pleins s’étale un marché géant. Venus de toute l’Europe, plus de quinze mille vendeurs essaient de convaincre deux millions de chineurs (soit le double de la population de l’agglomération Lille Métropole !). On vend et on discute de tout et de rien. On s’amuse avec de nombreuses attractions de rue et on danse au son des orchestres. On boit et on mange, évidemment. Les coquilles de moules s’amoncellent sur les trottoirs formant ainsi de surréalistes pyramides.
On brade depuis le Moyen-Âge : L’origine des braderies remonte au Moyen-Âge. Selon la tradition orale, les domestiques avaient l’autorisation de vendre, une fois par an, les fripes et autres objets usagés de leurs maîtres. Cette coutume, répandue dans toutes les Flandres, permettait aux bourgeois et aux hobereaux de compléter à moindre coût les maigres salaires de leurs employés. On appelait l’événement « franche foire », car aucune taxe n’était imposée aux échanges. Les braderies ont pris de l’ampleur au fil des siècles. Aujourd’hui, Lille devient chaque premier week-end de septembre le plus grand marché aux puces d’Europe. Outre le plaisir de se trouver au cœur d’une grande fête, on y vient pour vider les greniers et exposer son capharnaüm. La ville nordique se donne alors des airs de souks..