Îles de la Société, un Archipel sous les Alizés
Huahine est surnommée le « Jardin d’Eden ». Située à 177 kilomètres au nord-est de Tahiti et reliée par Air Tahiti en moins d’une heure au départ de Papeete. Composée de deux îles reliées par un pont, la magie de Huahine opère dès l’arrivée, ses habitants fiers de leur joyau, accueillent avec chaleur tous les visiteurs. La commune où se trouve l’aéroport s’appelle « Maeva » qui signifie « accueil » en tahitien. Une route de 32 kilomètres serpente à travers l’île, traversant de petits villages et grimpant dans les collines donnant accès à des points de vue spectaculaires sur les plages de sable blanc et les eaux turquoise et brillantes du lagon. Les marae (temples) ont été restaurés et les nasses à poissons en pierres sont vieilles de plusieurs siècles, témoins de la culture ancestrale dignement portée par les descendants et résidents de ce paradis magnifique. Huahine est une île agricole, riche en pastèques et melons. Les plantations de vanille, de café et de taro sont abondantes, tout comme les bosquets de fruits à pain, mangues, bananes, papaye et de fleurs. Les champions internationaux du surf recherchent les vagues de classe mondiale à la passe d’Avamoa. Chaque année se tient la Hawaiki Nui Va’a, la plus grande course en pirogue au monde. Huahine est peu peuplée et les visiteurs tombent amoureux à la fois des paysages préservés et du rythme détendu de cette île. Raiatea, appelée « l’île sacrée », est probablement l’île la plus vénérée de tout le Pacifique Sud. Historiquement, les Rois des îles voisines se réunissaient au Marae Taputapuatea. Les reconstitutions des cérémonies permettant de découvrir le caractère culture tahitienne.
Raiatea ou Hava’i, une Île Sacrée
Son nom ancestral est Hava’i. Des maraes et des pétroglyphes témoignent de ce passé culturel millénaire. Sur Raiatea, le gigantesque marae de Taputapuatea est le témoin des cérémonies d’investitures, des rencontres politiques, des alliances qui s’y jouaient. L’endroit était le centre religieux, spirituel et politique de tout l’arc polynésien. Encore aujourd’hui, les communautés maories, venues des îles Cook ou de Nouvelle-Zélande viennent s’y recueillir. Si vous vous intéressez à l’histoire, il est indispensable de passer du temps dans cette commune, située au sud-est de Uturoa, le chef-lieu. Raiatea est une île centrée vers les terres, la culture, les randonnées, les balades le long de la Faʻaroa, la seule rivière navigable de Polynésie, que l’on remonte en pirogue. Contrairement à ses voisines, l’île ne dispose pas de plages immenses.
• Découverte de Raiatea : A Raiatea, les baies offrent des abris aux bateaux du monde entier. La marina d’Apooiti est le point de départ de nombreuses croisières, les bateaux y viennent en carénage ou pour se mettre à l’abri lors de l’hiver austral. Il est évidemment possible d’effectuer des croisières plongées depuis Raiatea. Côté terre, les randonnées sont nombreuses. Elles permettent de découvrir les plantes locales. Le miri, le basilic local, tellement odorant qu’on ne peut pas passer à côté sans le reconnaître. Goûtez-le et vous sentirez aussitôt votre bouche être envahie d’une sensation d’engourdissement. Les fleurs jaunes du purau (Hibiscus tiliaceus) se dessinent dans le bleu du ciel. Ces fleurs soignent la bourbouille des enfants, calment leur énervement. Sachez que le bambou peut grandir de 50 centimètres par jour...
• Exploration de Raiatea : Raiatea, ce sont aussi ces cascades que l’on découvre après plusieurs heures de marche dans la montagne. Idéales pour se rafraîchir dans la moiteur ambiante. Pour le panorama, un beau point de vue est visible à partir d’Uturoa. Suivez le chemin qui monte vers le mont Tapioi à partir de la gendarmerie. 40 minutes plus tard, vous découvrirez une vue splendide sur Tahaa. Souvent dans les nuages, le mont Temehani culmine à 750 mètres. La marche est longue (7 heures), mais pas si exigeante que cela. Il faut absolument éviter d’y venir en saison de pluies, de décembre à mars. Sur ses pentes, pousse le tiare apetahi, un gardénia unique au monde (Apetahia raiateensis), qui ne vit en hauteur. Ses cinq pétales, disposés en semi-corolle, sont trés identifiables. Il reste très peu de pieds au sommet...
Huahine Nui et Huahine Iti, des Îles Secrètes
Huahine vous lance un sortilège dès votre arrivée. À seulement 40 minutes de l’île de Tahiti en avion, Huahine vous enchante avec ses forêts luxuriantes, son paysage sauvage et ses villages pittoresques. C’est l’un des secrets les mieux gardés de Tahiti et ses Îles, un endroit où vous pouvez vivre comme un local. Le lagon profond et cristallin entoure les deux îles qui composent Huahine, tandis que de magnifiques baies et des plages de sable blanc ajoutent de la magie à l’atmosphère unique. Relativement préservée des développements de la société moderne, Huahine offre un mode de vie le plus lent et plus tranquille, telle à la Polynésie d’antan. Avec seulement huit petits villages dispersés dans toute l’île, les quelques résidents accueillent les visiteurs avec une grande gentillesse. Pas surprenant que ce monde fertile offre un sol riche.
• Course de pirogues à Huahine : En découvrant Huahine, Cook la surnomme Hermosa « La Belle ». La grande île, où se concentre la population, se découvre en voiture de location, ou à vélo si vous vous en sentez le courage (60 km). Avec stop dans des baies de toute beauté et baignades sur des plages solitaires. Au loin des motus déserts, sur lesquels sont cultivés dans la « soupe de corail », débris de coquillage, corail cassé et sable, des melons et des pastèques dont la grosseur est à peine croyable. D’autant que le goût sucré s’y ajoute, ces fruits étant gorgés de soleil. Il est également possible de faire le tour de l’île en pirogue et de se faire déposer sur un motu, de griller un poisson que l’on a pêché à la traîne, en y déposant des gouttes d’un citron vert attrapé de branche d’un citronnier sauvage, au bord du lagon.
• Exploration de Huahine : Le passé archéologique de la Polynésie se révèle ici. Sur le bord du « lac » Fauna Nui, étendue salée et marécageuse qui pénètre loin dans les terres, des parcs à poissons vieux de plusieurs siècles attirent le regard. Construits en blocs de coraux, ils sont reconnaissables à leurs toits pentus qui protègent les pêcheurs des rayons du soleil. En forme de V, les nasses piègent les poissons qui sont ensuite ramassés avec une épuisette. Autrefois, ils permettaient de fournir en abondance les familles royales de Maeva. Ils servent aux pêcheurs d’aujourd’hui qui y découvrent encore des coquillages endémiques, des tua’i. Prenez un guide pour explorer les alentours. Pour les adeptes du cheval, Huahine offre des possibilités de randonnées équestres, tant dans les vallées que sur les plages.